Abstract
Over the past decade, the world of electroacoustic music has obviously given rise to a double (or collection of doubles). Prompted by the distribution of processing power and tools, this latter has matured outside of the traditional institutional structure of electoacoustic music. Not surprisingly, it has also situated itself semantically outside of the domain of "music" itself—as organized sound" or "sound art" or the like. But in moving from the musically transcendental in favor of the supposed transcendental of "art" it makes us aware of the strength of music’s claims on the visual, claims already theorized by Adorno and Kittler in their respective notions of the enveloping aural hallucination inherent to the world of recorded sound, claims implicitly (if sometimes ironically) upheld up by the practice of acousmatic music. And in doing so it opens the possibility of a poetics of denaturalization.
Résumé
La musique électroacoustique et ses doubles
Au cours de la dernière décennie, du monde de la musique électroacoustique a surgi un double (ou un ensemble de doubles). Entraîné par la distribution de la puissance et des outils de traitement, ce double a évolué hors de la structure institutionnelle traditionnelle de la musique électroacoustique. De manière assez naturelle, il s’est aussi situé sémantiquement hors du domaine de la « musique » même, comme « son organisé » ou « son artistique » ou autre du genre. Mais passant de la transcendance musicale à la prétendue transcendance « artistique », il nous fait constater la puissance de l’emprise de la musique sur le visuel, emprise dont la théorie a déjà été élaborée par Adorno et Kittler dans leurs propos respectifs concernant l’hallucination auditive enveloppante inhérente au monde du son enregistré, emprise implicitement (même parfois ironiquement) confirmée par la pratique de la musique acousmatique. Ce faisant, s’ouvrent des horizons de possibilité de dénaturalisation de la poésie.